Le caractère rural d’un territoire est une notion qui varie selon les régions et les pays. En Wallonie, plusieurs ruralités se côtoient et présentent des situations et des évolutions particulières dans les 5 provinces.
Longtemps, "rural" et "agricole" furent synonymes. Aujourd’hui, ce n'est plus le cas. Les activités économiques en milieu rural se sont largement diversifiées : outre la production alimentaire, évidemment vitale, on constate une importance croissante de la production énergétique, des services touristiques, des services aux personnes, du secteur de la construction. L’agriculture est devenue une activité parmi d’autres dans les villages.
Plusieurs typologies existent : notamment celle de l'OCDE, celle d'Eurostat et celle du Service public de Wallonie - Agriculture, Ressources naturelles et Environnement. Elles vous sont présentées sur le site du Cap Ruralité, cellule d'analyse et de prospective en matière de ruralité.
En Wallonie comme ailleurs dans le monde, la ruralité se caractérise par une faible densité de population, d’équipements, de services et d’entreprises. Dès lors, ses habitants doivent faire face à des problèmes majeurs de déplacement.
Contrairement à d’autres régions rurales européennes, la campagne wallonne enregistre généralement, depuis plusieurs décennies, une croissance démographique due à l’arrivée de nouveaux habitants. Les navettes domicile-travail et domicile-école caractérisent les modes de vie tandis que le logement locatif y est plus rare qu’en ville. Tenant compte des particularités de ce contexte, des politiques spécifiques doivent être appliquées au milieu rural wallon pour répondre adéquatement aux besoins des habitants et pour maintenir ou valoriser les ressources qui permettent son développement économique, culturel et social.
Les pouvoirs publics doivent investir des moyens dans le milieu rural afin de préserver et de valoriser les ressources que la ruralité met à disposition de la société tout entière. En l’absence d’actions spécifiques, de régulation ou de coups de pouce, les potentialités du territoire rural sont menacées de disparition. Ces ressources sont multiples : >>> l’espace, >>> la production de matières premières, >>> la production alimentaire, >>> les sources d’énergie renouvelable, >>> le patrimoine naturel et forestier, >>> le patrimoine bâti, >>> le patrimoine paysager, >>> le patrimoine culturel et historique, >>> le patrimoine hydrique, >>> les savoir-faire des habitants.
quelle est notre conception de LA PARTICIPATION CITOYENNE ?
Toute participation doit comporter successivement : l’information, la consultation, la concertation et la coproduction.
Ces étapes se retrouvent tant dans la phase de diagnostic et d’élaboration de la stratégie que lors de la mise en œuvre des projets et son évaluation.
L’information est un préalable et se poursuit tout au long du processus : il s'agit d'ouvrir aux citoyens l'accès à des informations, mais également de les comprendre, les comparer, les mettre en perspective...
La consultation vise à recueillir l’avis de la population en laissant libres les autorités de prendre en compte les éléments qu’elles jugent pertinents.
La concertation suppose une réelle négociation entre les parties. Elle peut transformer profondément le projet initial. Les autorités gardent toutefois l’initiative et le pouvoir final de décision.
La coproduction s’inscrit dans un modèle de conception collective du projet. Elle s’établit entre les acteurs publics et privés du territoire. Les mandataires ne viennent pas avec une vision précise des buts à atteindre. Ils acceptent d’entrer dans une réflexion permettant un choix d’orientations.
Dans un processus participatif, il est parfois nécessaire d’injecter des constats, des pistes, des méthodes… pour alimenter la réflexion et la rendre plus efficiente. Il s’agit aussi d’informer des limites imposées par le contexte légal et financier ou par l’intérêt collectif.
Mais il ne s’agit en aucun cas d’imposer aux citoyens une décision déjà prise.
La FRW entend faire de chacun de ses agents de développements de vrais professionnels de l'animation et de la participation citoyenne.
Pourquoi la participation citoyenne est-elle importante ?
>>> La participation citoyenne est un support à la démocratie représentative grâce à une meilleure compréhension entre citoyens et mandataires. >>> Elle apporte une nouvelle dynamique dans la commune. >>> Elle assure une meilleure adéquation des investissements publics aux besoins des habitants.
COMMENT PRENDRE PART À L'ODR ET/OU AU PCDN DE VOTRE COMMUNE ?
Votre commune est en opération de développement rural (ODR) ? >>> Une Commission locale de développement rural (CLDR), qui regroupe des citoyens et des élus de votre commune, s'est constituée au début de l'ODR. Cette commission est le véritable moteur de l'ODR. Elle s'entoure régulièrement de groupes de travail spécifiques qui dynamisent et concrétisent les différentes actions sur le terrain. Si vous êtes intéressés, contactez l'équipe régionale qui accompagne votre territoire !
Votre commune a un Plan communal de développement de la nature (PCDN) ? >>> Chaque commune concernée a un coordinateur local. Vous pouvez le contacter pour être intégré au groupe de partenaires et être tenu informé des activités et des réunions qui se dérouleront dans le cadre du PCDN.
Quelle est notre conception du développement rural durable ?
C’est un processus qui crée une dynamique qui permet d’atteindre un stade où la qualité, les conditions de vie et le bien-être des personnes sont améliorés.
>>> Le processus se compose nécessairement d’un diagnostic participatif duquel on tire des objectifs et des projets, le tout étant évalué de manière permanente. >>> Le stade auquel on parvient est provisoire, le processus répété engendrant une nouvelle amélioration. >>> Le bien-être visé n’est pas uniquement matériel. Par exemple, il se compose aussi d’une dimension d’émancipation collective des personnes.
Le développement durable est autodéterminé, libre, choisi, non imposé, spécifique à chaque territoire, chaque communauté.
Néanmoins, l’intérêt général prime : il justifie une régulation collective assortie de contraintes. Il conduit au principe de responsabilité par lequel chacun est appelé à assumer les conséquences de ses choix.
Le développement durable tient compte des besoins des personnes d’ici et de maintenant sans compromettre les besoins des personnes d’ailleurs et de demain, en créant même des solidarités...
C’est un développement qui respecte - ou du moins fait des efforts pour respecter - les principes de responsabilité, de précaution, de participation, d’intégration, de réversibilité…Encore faut-il donner une définition opérationnelle à ces principes sans compromettre les possibilités d’action et d’innovation.
Le développement durable s’incarne dans des programmes et projets qui comportent toujours une réflexion sur leurs impacts et calculent leurs coûts en termes de coûts globaux (sans externalisation) ; des programmes qui équilibrent leurs impacts positifs sur les différentes dimensions (économie, social, environnement, culture…). Ce sont des projets qui minimisent leurs effets négatifs ou prévoient, dès le départ, les mesures de correction.
Vous avez d'autres questions ? N'hésitez pas à contacter notre secrétariat